C’est un vaste sujet. Mais il est indéniable qu’au travail, comme à la maison ou dans n’importe quelle collectivité, nous pouvons vivre des moments d’exaltation, de réussite. Nous pouvons rayonner et avoir de vrais liens avec nos collègues, mais nous pouvons aussi traverser des moments qui ressemblent à des traversées du désert.
Des moments où toute cette agitation positive, productive des autres ne fait qu’accentuer votre impression d’inefficacité, des moments où vous êtes obligés de vous rappeler vos succès passés pour ne pas vous effondrer.
Il y a des pierres sur notre chemin et nous pouvons buter dessus, nous érafler les genoux et nous relever rapidement ou tomber dans un trou et avoir des difficultés pour en sortir.
Un manque de confiance en soi ressemble beaucoup à un trou noir.
Mais qu’est-ce que c’est que ce trou, et pourquoi suis-je tombée dedans ?
Me suis-je dévalorisée dans un épisode familial qui s’est répercuté sur mon activité et mes relations professionnelles ? Ais-je blessé un collègue par une plaisanterie ou une parole sarcastique et je suppose qu’il m’en veut encore ? Les excellents résultats d’un concurrent ou d’un collègue m’ont-ils donné à penser que j’étais moins bon(ne) en affaire ? Ou bien alors je marchais le nez en l’air, sûr(e) de moi, dans une routine d’autosatisfaction ?
Il y a de nombreuses raisons qui peuvent nous faire tomber dans un trou, parce que les éléments psychologiques qui existent dans un être à son insu, que nous appelons l’inconscient, tracent notre chemin et nous demandent de ramener en surface des choses enfouies pour que nous puissions les gérer, les supprimer ou en tirer des leçons.
Le manque de confiance en soi peut être ressenti suite à un événement inattendu, que l’on n’a pas vu venir, sur notre lieu de travail. Et soudain, on a l’impression d’être déconnecté et de ne pouvoir faire confiance à quelqu’un, on ne se sent plus à la hauteur, on baisse les bras et on laisse faire les autres au lieu de relever le défi.
La baisse de confiance en soi est alors un choc surprise qui peut nous ramener à notre réalité ! Il peut réveiller notre combativité, nous aider à reprendre nos activités avec un regard neuf, mais il ne doit pas durer dans le temps sinon il peut faire des ravages. On ne doit pas rester dans une dévalorisation, ni la compenser par une surestimation de soi, le juste milieu serait de tenir compte du fait que nous sommes uniques. Et que tout travail que l’on a déjà accompli est une victoire qui va dans le sens de notre vie.
Le manque de confiance en soi est une réaction qu’il convient de corriger pour peu que l’on se rappelle que c’est le mental qui dirige les opérations. Trouvez-vous un indice personnel de votre baisse de conscience. Et chaque fois que vous le voyez arriver, prenez du temps pour vous, décidez des choses à faire et faites des choix.
- Rien ne nous empêche de transformer un manque de confiance de soi en défi.
La confiance en soi est un travail de construction. Elle n’est pas spontanée. Depuis l’enfance nos parents, nos enseignants peuvent la construire ou la détruire.
C’est un joyau. A nous de le préserver chaque jour pour éviter les chutes. Augmenter nos connaissances, notre pratique, nos résultats, simplement en continuant à s’intéresser aux nouvelles technologies, à la mise à jour de notre formation, aux expériences de ceux qui nous ont précédé. Lire des revues qui concernent notre secteur d’activité, éventuellement faire un stage de remise à niveau, bref, décider. Décider de se hisser d’avantage vers une plus haute estime de soi (oui, on peut se dire : je décide de m’aimer davantage et de veiller à un bon niveau de confiance en moi). Ça c’est pour le côté technique, mais il y a un autre aspect qu’il ne faut pas négliger, l’aspect relationnel et social au sein de l’entreprise.
Prendre soin des liens qui nous unissent à nos collègues ou amis et pour qu’ils soient excellents.
- Porter un regard bienveillant sur nous.
Pour faire évoluer positivement nos rapports envers notre propre personne et celle des autres, on peut passer en revue les conseils de Don Miguel Ruiz et de ses quatre accords toltèques.
Dans le premier accord, il dit : « Que votre parole soit impeccable » et de nous expliquer (je résume) que ce terme en latin signifie « sans péché ». Ce péché-là, c’est quelque chose que vous commettez contre vous-même. Etre impeccable c’est de ne rien faire contre soi-même. Lorsque vous êtes impeccables vous assumez la responsabilité de vos actions, mais vous ne vous jugez pas, vous ne vous critiquez pas ! Parce que ce péché commence par le rejet de soi !
Mais si je m’aime, j’exprimerais cet amour dans mes interactions avec vous et ma parole sera impeccable et cette action produira une réaction similaire envers moi. Effet boomerang positif.
Voilà de quoi désamorcer les conflits sur le lieu du travail. La paix avec les autres est possible si l’on développe de l’amour pour soi-même.
Le deuxième : « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ». Cet excellent conseil peut nous éviter une culpabilisation excessive qui conduirait tout droit à la dévalorisation ou à un ressenti qui briserait quelque chose en nous. Pourquoi ? À cause de l’importance personnelle, de l’importance que l’on se donne, nous tenons à notre image, c’est le reflet de notre monde personnel.
Quelle qu’en soit la raison, quelqu’un peut nous envoyer un compliment du genre « mais qu’est-ce que vous êtes idiot, il faut vraiment être nul… » La réponse idéale serait celle-ci, « Peu importe ce que vous pensez de moi, je n’en fais jamais une affaire personnelle… ce que vous pensez, ce que vous ressentez… c’est votre façon de voir le monde », ainsi le poison émotionnel passe par-dessus la tête.
Non seulement ça limite les conflits, mais cela renforcera votre confiance en vous-mêmes.
Et on peut le répéter : on assume ce que l’on fait mais on ne se critique pas !
Le troisième : « Ne faites pas de suppositions ». À force de faire des suppositions à propos de tout, on finit pas croire que ce sont des vérités.
Il vaut mieux poser des questions que de faire des suppositions. Lorsque quelqu’un fait une plaisanterie ou une blague dans votre entourage, plutôt que de croire que l’on se moque de vous, il vaut mieux éclaircir la situation avant d’imaginer tout un scénario qui va vous empoisonner. Sans parler des suppositions que l’on peut faire si l’on s’imagine qu’un collègue nous piège pour obtenir un avancement ou pour nous prendre des clients.
Le quatrième : « Faites toujours de votre mieux ». Tout en gardant à l’esprit que faire de son mieux aujourd’hui peut être très différent de faire son mieux le lendemain. Oui, notre humeur, notre énergie, peuvent faire la différence d’un jour à l’autre !
Au cœur de leur activité professionnelle, certains travaillent seulement pour l’argent, en comptant chaque jour ce qu’ils vont gagner, à la longue l’idéal disparaît il ne reste que la contrainte de travailler. Il leur sera difficile de faire de leur mieux dans ce domaine. Pour d’autres, leur travail représente une utilité pour les autres et ils sont motivés à faire de leur mieux. Quelle que soit notre activité, nous pouvons accéder à la joie et au bonheur en faisant de notre mieux.
En bref, si au travail, j’ai une parole respectueuse envers les autres. Si je ne fais pas une affaire personnelle de tout ce que l’on me dit ou me reproche, si je ne fais pas de suppositions qui m’empoisonnent, et si je fais toujours de mon mieux et que j’en ai conscience, il y a de fortes chances que je ne perde pas ma confiance en moi-même ?
La méditation est une aide précieuse pour se retrouver et valoriser notre merveilleux monde personnel. C’est un moyen pour tenir à distance le « trou noir » de la dévalorisation et continuer à rayonner positivement.
A lire ou relire « les quatre accords toltèques ».
Vivez bien les amis !
