
Victor Hugo et ses
voiles,
au loin,
qui descendent
vers Harfleur.
Une trace de vie sur l’horizon
désir libérateur
j’ai le cœur gonflé
par la rébellion
Mais…
Je n’ai pas de mots pour le dire
Je suis bâillonnée, je délire
les liens invisibles m’interdisent
de livrer mon bonheur ou
mes sottises
ils m’ont enfermée
dans leur système
et réussi à jeter l’anathème
sur mes vagues
qui, inlassablement
reviennent au galop.
Poséidon Seigneur des tempêtes
roule ses pierres de rage.
Amphitrite crie sa colère
Et prend le large.
Une métaphore bien à propos.
Nous avons souvent le désir d’entreprendre. Souvent envie de « voyager » dans un espace nouveau, de voguer sur les vaisseaux de notre imaginaire.
Une nouvelle formation, de nouvelles études, bref, entreprendre.
Le désir de marcher pousse l’enfant à apprendre l’équilibre, le désir de communiquer pousse l’enfant à parler, le désir d’échanger avec les habitants d’autres pays nous pousse à apprendre une langue étrangère, le désir de se réaliser nous pousse à entreprendre.
Tout est dans le désir.
Mais qu’est-ce que le désir ?
Platon dit : « on ne désire que ce dont on manque ».
Chez Spinoza (par ex.), le désir n’est plus un attribut strictement humain.
Le désir est un effort pour continuer à exister qu’on rencontre chez tout être.
C’est un phénomène qui n’est plus d’abord psychologique : il peut relever de l’ontologie (l’étude de l’être), de la physiologie, de la physique ou encore la de la politique.
Il est l’essence de toute chose, même si sa forme humaine a ses spécificités.
On comprend alors qu’une personne ayant le désir de se réaliser et d’entreprendre, si elle n’y parvient pas, peut tomber malade, devenir dépressive et n’avoir plus d’énergie pour sa vie quotidienne qu’elle trouve sans intérêt.
D’où la colère, dans ce poème, de Poséidon le dieu de la Mer et sa compagne Amphitrite qui sont furieux de voir que les bateaux (que nous sommes) portant une cargaison de tant de talents ne peut quitter le port seulement par manque foi en soi.
Les génies du temps passé s’attendent à ce que vous preniez votre place.
Vivez bien.