L’épuisement ou le surmenage surgissent rarement de nulle part. Ne faisons pas l’erreur de croire que les choses vont s’améliorer d’elles-mêmes avec un peu de repos. Il est important de savoir distinguer le sentiment d’épuisement de l’épuisement professionnel, lequel est généralement associé à un surmenage au travail. Le sentiment d’épuisement peut être relié pour sa part à des facteurs autres que le travail. Ne supposons pas que notre supérieur ou nos collègues remarqueront notre état et qu’ils feront quelque chose en ce sens. Ne tenons pas non plus pour acquis qu’ils seront habiles à nous accompagner dans la situation. La clé est d’agir rapidement et d’oser en parler.
REMARQUE : Consulter un psychologue ou thérapeute au besoin.
À éviter
Dire :
- Je veux te parler, c’est urgent! Je n’en peux plus.
- Tu balaies tout dans ma cour parce que tu sais que je suis efficace.
- Là, je n’en peux plus. C’est épuisant d’avoir à reprendre ce que l’équipe n’arrive pas à faire.
- Je n’ai pas eu le choix, tu me l’as imposé.
- C’est la dernière fois que je fais des heures supplémentaires, car ça m’empêche de passer du temps avec ma famille et je suis épuisé.
- Si tu n’es pas content, tu n’as qu’à me congédier.
- Tu sais ce que tu as à faire. Moi, je vais craquer, je t’assure!
Faire :
- Mettre son superviseur devant le fait accompli et menacer d’obtenir un arrêt de travail.
- Critiquer ses mauvaises pratiques de gestion.
- Ne jamais apporter de solu#ons au problème.
- Se plaindre à ses collègues de la situa#on pendant des mois sans jamais en parler à son chef de service.
À privilégier
- Informer notre supérieur que notre santé psychologique et notre équilibre de vie commencent à être affectés par le surplus de travail.
- Dire les choses de différentes manières pour nous faire entendre :
- J’aimerais te faire part d’une situation qui affecte mon travail et ma vie familiale.
- Pouvons-nous en parler ensemble? Au cours des dernières semaines, j’ai accepté de terminer le travail à la maison, ce qui affecte ma vie de famille. Je trouve important d’en parler afin que nous puissions nous organiser différemment.
- Chercher de l’information et des solutions afin de prendre les meilleures décisions et en parler.
- Faire part de nos idées et réflexions à notre supérieur.
- Poser des questions au gestionnaire du projet tout en respectant sa situation :
- Je m’inquiète par rapport à ce dossier. Comment se fait-il que nous devions faire des heures supplémentaires? Je te le demande parce que ça ne peut plus continuer comme ça. Il en va de ma santé physique et mentale.
- Nous manquons de personnel et je ne sais plus quoi faire pour me faire entendre. Nous devons trouver des solutions. Personnellement, je ne peux plus continuer à ce rythme.
- J’aimerais connaître les mesures que tu comptes prendre pour régler le manque d’effectifs, car je suis au bout du rouleau.
- Je suis vraiment épuisé. Je ne peux garder ce rythme.
- Comment faire pour que nous soyons mieux organisés?
- J’ai beaucoup réfléchi et je vais devoir faire des choix. Ma santé et ma famille sont mes priorités. Par respect pour toi, je tenais à t’en informer de vive voix afin de trouver des solutions. J’aime mon travail et j’aime l’équipe. Je déplore toutefois le rythme, qui me pèse très lourdement sur les épaules.
- Aider à embaucher :
- Je m’accroche depuis des mois. Je ne peux plus travailler autant, car cela affecte ma vie personnelle et mon équilibre. Il faut trouver moyen d’embaucher une autre personne. Puis-je te faire part de mes idées à ce propos?
Osez le dire c’est briser la solitude.
De coeur à coeur