
Conversation avec soi … Lâcher … Accepter … S’aimer … Aimer …
Nous en vivons des tourments, des tracas, des dissensions, des dissociations, des retours à l’envoyeur, des « lâche moi je meurs », « des lâche moi j’ai peur », …
Nous sommes là, affairés, agités, occupés, à rejeter, planifier, optimiser, rationaliser. On lutte, on se bat, il faut souffrir pas vrai, ne jamais rien lâcher, t’imagines … on pourrait être jugés …
Pourtant, au fin fond du soi, elle est là cette petite voix, elle te dit « eh je suis là », « eh tu fais quoi », « eh pourquoi tu réponds pas »…
On peut la repousser, on peut l’ajourner, on peut lui dire y en a assez mais elle finit toujours par exister …
La rejeter, la repousser, l’envoyer se faire balader, finalement elle revient mais encore plus fortifiée, j’aimerais bien lui dire d’aller s’faire voir ailleurs, j’ai pas le temps, qu’elle me laisse au moins un quart d’heure…
Pourtant je sais bien, à un moment donné, je vais bien devoir finir par la regarder … je peux pas éternellement la noyer, la projeter, la dissuader …
Oui mais j’ai peur, je suis pas habitué à lui accorder son instant libérateur …
Le temps passe puis je suis attaché à cette petite image que j’ai de moi, même si … elle ne me plaît pas,
Elle pourtant elle me dit que je suis pas que ça alors je suis quoi?
Allez, pour voir je vais essayer de l’écouter un peu, au pire ça fera que m’ancrer encore un peu plus dans le grand jeu.
Si j’ai mal, je crie, je pleure, elle doit bien avoir quelque chose à me dire j’ai peur …
Physiquement j’ai atteint la terreur, j’avais entendu parler une fois de pouvoir créateur,
Peut-être qu’elle sait-elle d’où viennent ces tourments destructeurs.
Elle me dit qu’elle me connaît depuis qu’j’suis tout p’tit,
Moi j’pensais que les peurs, la colère, l’injustice c’était à l’extérieur,
Que les jugements, les commentaires c’était toi,
Mais elle pourtant elle me dit que depuis toujours, tout, c’était moi.
Oui mais c’est pas vrai j’ai pas pu me faire autant de mal, mais si plus tu me chasses plus je te montre que je suis là.
Tu fais comme si j’existais pas alors moi je te montre que j’existe avec mon langage à moi.
Je commence à la regarder avec un air interrogateur? Et si depuis le début j’étais dans une matrice erronée, que ça fait 30 ans qu’elle essaye juste de m’sauver …
J’tombe des nues, j’avais ma vision bien compartimentée,
Les autres, l’injustice, moi et la société.
C’est marrant, les tensions, les douleurs commenceraient presque à r’tomber,
Faudrait pas qu’ça aille trop vite j’en s’rais presque à m’sentir apaisé.
Doucement, j’suis pas trop habitué, ce serait donc ça retrouver cette notion d’unité.
Depuis toujours j’étais persuadé que c’était toi, finalement du début à la fin, ça a toujours été moi …
Eh mais si j’accepte que ce toi c’est aussi moi alors il y a plus que moi et bizarrement jugements, commentaires tombent comme pertes et fracas …
Reste plus que l’amour, l’amour de soi qui se nourrit de la même racine et qui forme l’amour de toi. »