Août 2015, la date où je prenais enfin en main mon éducation de manière consciente ! Je prenais une orientation professionnelle différente. Et oui ? Il n’est jamais trop tard. Le grand retour aux études après 16 ans s’est fait le 6 septembre 2016. En passant, pour ceux qui sont intéressé à en savoir plus sur le changement de carrière et sur l’emploi, voici un livre que j’ai lu et qui m’a aidé : De quelle couleur est votre parachute ?
Ce matin-là, je me suis réveillée plus tôt que d’habitude. Mon sac était fait la veille. Plein de questions se bousculaient dans ma tête : est-ce que nous serons beaucoup en classe ? Vais-je trouver ma salle ? Est-ce que le professeur sera intéressant ? Ai-je fait le bon choix ? Est-ce que je vais y arriver ? Je suis partie très tôt pour être certaine d’être à l’heure et me donner la chance de faire une rentrée en pleine conscience. Je voulais sentir et ressentir tout ce que je vivais. En chemin vers ma salle, je suis tombée sur cette photo sur un babillard de l’université qui parlait de conciliation famille et études :
Je n’ai pas réagi tout de suite. J’ai trouvé ma salle où deux femmes adorables étaient déjà arrivées, comme moi elles faisaient un retour à l’école. C’est en leur parlant que la feuille du babillard commençait à faire du sens pour moi. J’étais en train de réaliser que je ne suis pas dans une conciliation famille-travail, mais bien plus dans la conciliation famille-travail-études ! Grand Dieu, comment allais-je y arriver !
Et me voilà, en train de vous écrire mes craintes et mes interrogations à travers les 9 clés qui m’ont aidé.
1. Accepter les émotions
Malgré un retour à l’université choisi et pensé, je réalise que je suis passée à travers un cocktail d’émotions. La peur de ne pas réussir, la peur de l’échec, la peur de tomber dans une équipe pas travaillante, la fébrilité, le stress, le découragement face à la tonne de lecture an anglais et en français, etc.
La première journée, il me semblait avoir oublié de respirer. J’étais essoufflée. Vous le savez coach ou pas, il arrive que l’on oublie nos outils ! Il m’a fallu près d’une heure pour me rendre compte que la respiration ne marchait pas normalement ;).
N’essayez pas de fuir ces émotions, elles vous parlent. Acceptez-les, laissez-les monter.
2. Vivre à fond l’expérience
J’ai reçu un courriel de l’ADEESE l’association de mon programme qui m’invitait à une initiation sous le thème d’Harry Potter. Je n’avais pas fait ma première initiation il y a 16 ans à HEC MONTRÉAL et j’avais l’occasion de remédier à cela. J’avais envie d’y aller, mais j’avais peur d’être trop vieille. Voici la photo prise juste avant que l’après-midi commence. J’ai joué le jeu jusqu’au bout.
Cela m’a permis de prendre le pouls du groupe et de tisser des liens. J’ai aussi réalisé que certaines personnes pensaient que je faisais partie du comité organisateur de l’initiation ! Une dame m’a même dit tu semblais être un leader…j’en ai eu les larmes aux yeux. J’ai adoré mon expérience.
3. Le moment présent
Franchement, il est facile d’oublier le présent quand on prépare des lectures, des travaux et des examens et encore plus avec le reste de notre vie les enfants, le conjoint, les repas etc. Mais l’outil de prédilection reste toujours le moment présent. Revenir dans le présent, aide à se recentrer.
C’est pour cela que j’ai décidé de continuer mes cours de Qi-Gong, malgré les cours que je donne en lancement d’entreprise, mes clients en coaching, mes cours à l’université et le quotidien de ma vie de maman et de femme. On respire…on respire…un pas à la fois.
4. Oser poser vos questions
Il n’y a pas de mauvaises questions. Vous ne comprenez pas, ce n’est pas clair, il vous faut plus de détails, que cela soit au travail, à l’école ou dans votre vie, osez demander de l’aide et posez vos questions !
J’ai découvert des personnes humaines qui donnent de leur temps et s’échangent des outils pour mieux apprendre et devenir plus efficaces. C’est tellement beau à voir.
Le monde est gentil, le saviez-vous ?
Franchement, je le découvre et je suis épatée de voir que jeunes ou moins jeunes nous sommes dans le même bateau. Osez demander même si vous avez peur de vous faire juger de nul ou d’incapable. Rester avec votre question est plus ridicule, non ?
5. Oser dire ce que vous pensez
Vous êtes moins jeune…et alors ? Vous avez une expérience qu’en général, un jeune n’a pas. Vous avez plus de responsabilités, vous avez une famille et surtout vous avez du vécu afin d’appliquer directement vos connaissances à la réalité. Ces jeunes, veulent en savoir plus et à travers vous vont apprendre et expérimenter.
De plus, si vous pensez qu’ils vous jugent de vieux, détrompez-vous ! Une jeune dame qui vient de faire 3 ans de Baccalauréat en psychologie m’a dit après avoir entendu mon parcours : «je me sens toute petite par rapport à toi». Mon objectif n’était évidemment pas de la faire sentir comme cela, mais elle m’a permis de voir que jamais elle ne m’a jugé, les seuls jugements que j’ai c’est les miens !
Nous avons des choses à partager et une relation à créer avec ces jeunes. Savez-vous quoi ? Je me suis mise en équipe avec une jeune-adulte de 20 ans et j’adore ! 🙂
6. Oser participer en classe
Vous êtes là pour apprendre. En premier lieu, participer fera avancer le cours et deuxièmement vous intégrerez beaucoup plus facilement les notions. Vérifier si vous avez bien compris et n’hésitez pas à prendre la parole.
7. Écouter
Le risque lorsque l’on a trop d’expérience c’est que l’ego se gonfle et commence à trop en mettre. Les mots d’ordre c’est observation et écoute.
8. N’essayez pas de tout contrôler
Peu importe votre situation, vous devez arrêter de vouloir tout contrôler. Si votre fils fait son lit, mais ce n’est pas parfait, c’est déjà bien qu’il le fasse ! Si votre conjoint cuisine, mais ce n’est pas super bon, ce n’est pas parfait, mais entre rien dans l’assiette et du congelé, je préfère le repas cuisiné.
Mettez l’emphase sur les priorités et tout va bien aller.
9. Retrouver son cœur d’enfant
Je me sens comme une enfant qui a une nouvelle page à écrire de sa vie. Et je peux vous dire que c’est à travers ces yeux d’enfant que je veux l’écrire.
Avec mon cœur d’enfant, je mords dans cette nouvelle aventure, c’est chouette, c’est cool et c’est bon :).