L’auteure d’Harry Potter, Joanne K. Rowling, a su utiliser intelligemment un outil magique, la cape d’invisibilité. Cette cape permet, une fois que nous l’avons mise sur soi, de disparaître aux yeux des autres tout en continuant à vivre. Cela nous permet de vivre en retrait, mais nous ne participons plus activement avec les autres, nous sommes déphasés, dans un espace parallèle.
Elle s’est inspirée d’un outil que connaissaient bien les alchimistes, la cape de fatalité. Il s’agit de cette cape qui se dépose sur nos épaules dès que quelque chose de difficile apparaît. Elle nous donne l’impression que tout part en vrille, que c’est perdu d’avance ou que nous ne pouvons plus rien y faire.
Par exemple, je rencontre une personne que ce soit au travail ou dans notre vie personnelle, nous avons des débuts difficiles et je suis certain que cela ne va pas changer et que rien ne marchera entre nous.
Il y a même des personnes qui connaissent des débuts de vie difficile en raison de leur milieu familial, de leur environnement social ou de leur état de santé et qui auront hérité de cette cape sur les épaules dès la jeune enfance. Le maintien de cette cape sur les épaules fera en sorte que les relations ultérieures seront teintées d’un appel au secours pour faire émerger ces personnes fatalistes à la vraie vie.
Lorsque ces personnes réussissent à faire tomber cette cape de fatalité, elles découvrent que les expériences de la vie, de quelques natures qu’elles soient, ne sont jamais un échec et que parfois la peur engendrée nous est utile pour mieux nous adapter sereinement aux circonstances. Elles auront réussi, en laissant tomber cette cape, à enlever ce qui nuisait à la présence leur permettant ainsi d’accueillir la vie avec une pleine conscience. Laisser tomber la cape veut souvent dire de se laisser toucher différemment, et directement par notre histoire, nos expériences troublantes et, de relâcher la tension.
La vraie magie de la vie n’est pas de posséder une cape pour ainsi altérer la réalité. La vraie magie de la vie est tapie dans cette capacité à accepter la transformation, le passage de ce qui est inconnu ou difficile, à l’appréciation d’une autre réalité bienveillante ou il y a de l’espace pour la diversité.