Qu’est-ce que le lâcher prise ?

 

« … C’est une invitation à cesser de se cramponner aux choses… C’est abandonner la contrainte, la lutte, la résistance, pour quelque chose de plus fort et de plus sain, issu de notre acceptation des événements tels qu’ils sont, sans les juger sans être englué dans le désir. C’est ouvrir la main pour relâcher quelque chose qu’on tenait serré très fort ». Jon Kabat-Zin (Où tu vas, tu es)

 

Bizarrement, le papillon que j’avais dans la main ne s’est pas envolé. Il est resté là, dans ma paume alors que ma main était grande ouverte.

lâcher priseJ’avais peur qu’il s’en aille, je me serais sentie seule sans ma trouvaille. J’avais peur de lâcher ma prise.

Mais rien de ce que je craignais n’est arrivé.

Mon papillon se promenait au bout de mes doigts. Il s’envola porté par un souffle de vent léger, puis revint se blottir au creux de ma main.

Ce papillon m’était très attaché.

Nos pensées sont comme des graines légères qui se reproduisent ou des pensées stériles, éphémères comme des papillons, vous les laissez s’échapper et elles reviennent. A part que les graines engendrent d’autres fleurs et d’autres graines. Notre cerveau engendre nos pensées. Elles sont souvent liées à des émotions accompagnées de souffrances qui elles aussi, se génèrent automatiquement. Oui les pensées se reproduisent. C’est le mouvement perpétuel d’un cerveau non contrôlé.

Cela me fait penser à mon habitude de vouloir garder tous mes papillons en moi c’est-à-dire mes peurs, mes idées, mes désirs, mes souvenirs, les pressions du travail, les factures, des dizaines de coups de fil, des questions par centaines, viennent s’y rajouter les soucis familiaux, mes engagements envers eux, un tourbillon de mille choses… et les amis qui disent : « Lâche prise ! Laisse tes soucis s’envoler».

Effectivement, ils ont raison. Toutes ces choses font partie de mon univers, c’est ma création, pourquoi ne pourrais-je pas leur faire prendre du recul et les retrouver dépouillées de leur état d’urgence, après un moment de repos ? Je peux faire ce que je veux avec mes créations. Me dissocier d’elles le temps d’une méditation, d’une contemplation, elles reposeront alors comme des objets inanimés en attendant que je revienne. Elles ne vont pas se sauver, disparaître, à moins que je le veuille ! Et moi je pourrais respirer ! Respirer à fond, surveiller ma respiration et les voir s’envoler joyeusement si elles le souhaitent, en essayant d’attirer mon attention.

Et puis il y a les autres. En effet, nos contacts empathiques quotidiens nous font porter des charges émotionnelles qui ne sont pas les nôtres. D’où la nécessité de visualiser mentalement notre journée de travail, comme un panier rempli de stress et d’émotions, de dissonances que notre psychisme a enregistré, mais qu’il n’a pas encore identifié ni rendu à la conscience. Cela fait beaucoup de choses à gérer et certaines sont inutiles. Posons-nous cette question en fin de journée. Journée de fou, oui, mais ce soir, qu’est-ce qu’il en reste ? On peut imaginer alors notre panier, plein à ras bords, gonflé comme un dirigeable par toutes les choses que l’on y a inconsciemment entreposé. On va imaginer que l’on se dissocie de ce panier, qu’on l’envoie, comme par magie, vers l’infini, qu’il devient tout petit comme un simple point dans l’immensité du ciel, un point que l’on peut effacer mentalement d’un coup de gomme.

C’est une façon légère de contrôler notre cerveau, à condition d’être présent et concentré pour ce faire. En se rappelant sans cesse que les pensées négatives sont involontaires et se génèrent automatiquement. Alors que les positives, elles, étant volontaires, demandent un effort : celui d’observer nos propres pensées avec détachement, comme si l’on observait avec ce même détachement, des oiseaux au loin, dans le ciel. C’est une façon de désidentifier tout ce qui nous domine et retrouver notre liberté de choisir.

Mais quand on a un projet, que l’on s’est investi au point de ne pas compter ses heures ni son argent et que ce projet tombe à l’eau. Que faire ? D’abord, comme bien des humains en cas d’échec, pleurer toutes les larmes de son corps, bien sûr.

Après il y aura de la colère, contre les autres qui n’ont « rien compris » et contre soi parce que l’on a manqué sa cible ! Un battant va dire, j’y retourne, je m’acharne et j’y arriverai bien. Possible.

Ou pas !

Il devra certainement lâcher prise, se pardonner cet échec et … abandonner la contrainte, la lutte, la résistance, pour quelque chose de plus fort et de plus sain, issu de notre acceptation des événements tels qu’ils sont, sans les juger sans être englué dans le désir. … ouvrir la main pour relâcher quelque chose qu’on tenait serré très fort.

Lâcher prise va lui permettre de « voir » lucidement sa situation et lui indiquera pourquoi ça n’a pas marché, ou alors, après s’être détaché affectivement de ce projet il s’apercevra qu’il n’était pas si important que cela ! Aussitôt, d’autres idées viendront et d’autres portes s’ouvriront pour lui. Il va se relever et saura tirer leçon de cet échec. Mais en attendant il aura prouvé que le chemin vers le succès est plus vertueux que le succès lui-même.

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